Le week-end, les passionnés descendent à Saint-Avit-de-Tardes, les messieurs tournent sur le circuit, les dames déjeunent à Aubusson et y font les boutiques. Ils abordent les difficultés nées dans la famille au moment de la succession.
Ce dernier a déjà 33 ans. C'est une collection parfaite, du niveau d'une collection d'art, où la qualité est privilégiée sur la quantité", se souvient Alexandre, grand amateur, qui a visité le lieu pour la première fois à l'âge de 6 ans. L'affaire, qui devait être examinée mi-septembre et a été reportée à décembre pour raisons médicales, pourrait être une classique querelle d'héritage, faite de jalousie et de malentendus, de rancoeur et de non-dits si l'objet de la dispute n'était pas une Cette histoire hors norme est aussi celle d'une famille, les Bardinon, discrets mais très fortunés industriels de la Creuse. D'ailleurs, carte grise ne signifie pas acte de propriété.
Cette dernière partie est pour l'instant en suspens. Il est né en 1945 d’une union cachée entre le pilote automobile et son grand amour Lina Lardi, à une époque où le divorce était interdit en Italie.Si le grand public ne connaît pas encore son histoire, son père l’a déjà associé à l’entreprise qu’il a créée. Lire notre dossier complet « Je crois que mon père aurait apprécié Marchionne, ils se seraient compris avec un seul regard », avait applaudi le fils d’Enzo. Patrick vit dans la Creuse au Mas du Clos, il mène une existence discrète, loin des mondanités. Il Il a un projet de musée à Crocq, où se mêleraient histoire industrielle et histoire familiale, atelier de restauration de voitures anciennes et exposition d'une partie des Ferrari de son père. Une fortune née du tannage de peaux de lapin . Patrick Bardinon (ici, devant l'une des voitures) comparaît pour abus de confiance.Jean-François et Anne prennent à leur tour la parole devant les juges. Jean-François a, lui, repris depuis 1982 la société Chapal, dont il a fait une marque de vêtements de luxe inspirés des univers de l'aviation et de l'automobile, avec une petite équipe d'une quinzaine de personnes à la fabrication. Celle de ses trois enfants, Patrick, Jean-François et Anne, qui se déchirent publiquement. Une vingtaine de pièces, dont dix considérées comme majeures, pour une valeur estimée à 180-200 millions d'euros, attendent encore sagement au Mas du Clos. A l'inverse des biens immobiliers et industriels, la collection de Ferrari n'a pas fait l'objet d'un partage du vivant des parents. Les amateurs s'arrachent ces Ferrari, produites à quelques exemplaires seulement. Une fortune familiale. La Actuel vice-président de la marque, Piero Ferrari avait bien accueilli la nomination de Sergio Marchionne à la tête du constructeur fin 2014 en remplacement de Luca di Montezemolo. A son apogée, le musée compte près de soixante pièces, dont une 250 châssis court en aluminium, victorieuse du Tour de France en 1961, trois 250 GTO sur les 36 produites, une 275 P et bien d'autres encore. Sa cote atteint aujourd'hui des sommets.Voilà belle lurette que le tribunal correctionnel de Guéret, dans la Creuse, n'a pas eu à traiter un dossier pareil. Il ne peut aujourd'hui que se féliciter des choix de celui qui est aussi PDG de Fiat Chrysler (FCA).
Ils produisent aussi des listes de véhicules où la mention "Patrick" écrite de la main de Pierre ou Yanne figure à côté de la 250 GTO.
Longtemps contenues, elles apparaissent au grand jour à la mort de Pierre, en 2012, suivie quelques mois plus tard de celle de Yanne. Pierre Bardinon (à gauche), avec le coureur Henri Pescarolo (au centre).Les enfants, Patrick, Jean-François et Anne, grandissent dans cette atmosphère, sous la tutelle d'un père charismatique, au caractère fort. La fin d'une époque aussi. Piero Ferrari est né d'une union cachée entre Enzo Ferrari et Lina Lardi [1].Il est reconnu comme étant son fils naturel en 1978 par Enzo Ferrari à la mort de son épouse Laura (le 28 février 1978).La nouvelle fit grand bruit dans le milieu du sport automobile, ce lien de parenté ayant toujours été tenu secret par les proches de la famille Ferrari. A la mort de son épouse Laura, Enzo Ferrari le génial fondateur de la Scuderia Ferrari, reconnaît publiquement Piero Lardi-Ferrari comme étant son fils naturel. Le premier est poursuivi pour abus de confiance après une plainte de son frère. "Quand vous étiez bien sage et que Pierre Bardinon vous avait à la bonne, vous aviez la chance de le voir sortir une ou deux voitures et rouler sur le circuit. Ce jour-là, devant une salle comble, Patrick Bardinon, le prévenu, explique pourquoi il s'est senti en droit de vendre cette 250 GTO. Les privilégiés ont droit à une visite du musée privé, où même les carreaux jaunes du sol sont frappés du cheval cabré, emblème du constructeur.